Pékin fait la chasse aux faux chanteurs
Tout le monde se rappelle de la performance de Lin Miaoke à la cérémonie d'ouverture des JO en août dernier.
Plébiscitée pour son interprétation de l'Ode à la patrie, la fillette de neuf ans s'était ensuite retrouvée au milieu d'un terrible scandale après que les médias aient révélé qu'elle chantait en play-back pour remplacer la véritable interprète, jugée peu attrayante par les autorités chinoises.
L'affaire semble avoir laissé des traces : trois mois après les faits, le ministère de la Culture chinois vient d'annoncer qu'il projetait d'interdire le play-back à compter de l'an prochain.
Les chanteurs ou les musiciens faisant semblant de chanter ou de jouer d'un instrument se verront confisquer leur licence, a expliqué un officiel. Une manière de dissuader les fautifs.
"Les individus qui jouent pour gagner leur vie ne doivent pas abuser l'audience", a justifié Sun Qiuxia, du ministère de la Culture.
Il faut dire que le play-back est une pratique assez courante en Chine.
Zheng Jun, chanteur célèbre des années 80, a récemment confié à un magazine de Shanghai que moins de 20% des artistes en Chine chantent réellement lors de leur concert.
Au risque parfois de se voir démasquer, à l'instar de l'actrice vedette Zhang Ziyi, prise en flagrant délit lors du grand gala du Nouvel An chinois, le show le plus regardé à la TV.
Lin Miaoke est toutefois hors de danger. La nouvelle législation ne concernera que les professionnels.