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10 janvier 2009

La crise, une aubaine pour assainir le marché de l'art contemporain chinois

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Après une ascension fulgurante en moins d'une décennie, qui a vu exploser la cote d'artistes inconnus, l'art contemporain chinois à son tour fait grise mine. Enchères décevantes chez Christie's et Sotheby's à Hong Kong, galeries qui ferment en Chine: la bulle aurait-elle explosé ?

Sotheby's tempère: "Le marché de l'art contemporain chinois a connu une croissance sans précédent depuis cinq ans -- de 3 millions de dollars en 2004, à 194 millions en 2007. Il n'est donc pas surprenant qu'il y ait une certaine stabilisation", commentait récemment Evelyn Liu, chef du département d'art asiatique contemporain.

"La crise financière a affecté le marché. Nous avons dû ajuster les prix", reconnaît Xu Juan, directeur du département international de Poly Auction à Pékin.

"Les prix baissent pour la moyenne des oeuvres. Mais les bonnes oeuvres, les bons artistes obtiennent toujours de bons prix", ajoute-t-il en se félicitant des "très bons résultats" de la dernière vente, début décembre, qui a vu un tableau de Zeng Fanzhi atteindre quelque 900.000 dollars.

Il n'y a cependant là rien d'ébouriffant pour un artiste dont le "Mask Series 1996 No.6" s'était vendu près de dix millions de dollars chez Christie's à Hong Kong en mai, établissant un record pour l'art contemporain chinois.

Un mois plus tôt, une toile de Liu Xiaodong était emportée chez Sotheby's pour 7,95 millions de dollars, près de 62 millions de dollars de Hong Kong, alors qu'il était estimé 40-50 millions HKD.

Face à cet engouement, bon nombre d'artistes chinois ont tenté à leur tour d'asseoir leur valeur marchande, souvent basée sur l'imagerie de la Révolution culturelle ou un pop-art à la chinoise: "beaucoup de copie et un avant-gardisme dépassé pour l'occident depuis 30 ou 40 ans", commente un agent artistique installé à Hong Kong.

"Les prix étaient exagérés. Des jeunes, encore à l'école, vendaient leurs toiles pratiquement 10.000 dollars. Ca ne collait pas à une réalité. La crise va remettre les choses à leur place", estime une responsable dans une galerie cotée de 798, quartier artistique branché de Pékin, établi dans une friche industrielle militaire.

"Il y a eu un vrai boum depuis cinq, six ans. Et il existe de vrais artistes chinois, d'excellents artistes chinois", souligne Bérénice Angrémy, directrice de Thinking Hands, organisation spécialisée dans l'événement culturel qui est aussi une des "historiques" de 798.

"Mais il y a aussi beaucoup d'excès, de spéculation. De plus en plus de gens soupçonnent les artistes et leurs galeries de racheter leurs oeuvres lors des ventes pour éviter que la cote ne s'effondre. Si la pratique n'est pas propre à la Chine, elle est peut-être plus répandue qu'ailleurs", souligne-t-elle aussi.

Du coup, "nous allons peut-être assister à une correction salutaire dans ce domaine, un assainissement", ajoute Bérénice Angremy.

"J'ai entendu dire que des artistes se rachetaient. Mais les maisons d'enchères ne peuvent pas savoir qui sont derrière les acheteurs", dit prudemment Xu Juan.

"In fine, le marché chinois s'en sortira bien. Il va devenir plus sain et plus local", estime Meg Maggio, directrice de la galerie Pékin Fine Arts installée à Caochangdi, autre zone artistique de la capitale, plus "authentique", selon ses occupants, que 798, où abondent galeries, cafés, entreprises de communication et touristes.

"Dans les mois à venir, on l'espère, salons et galeries seront moins commerciaux, plus expérimentaux et finalement plus excitants pour le public et les collectionneurs", ajoute-t-elle.

Source: http://fr.news.yahoo.com/2/20090110/tcu-la-crise-une-aubaine-pour-assainir-l-0b4785e.html

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